Minimalisme ou la thérapie du rangement
Les boîtes de rangements : petites , moyennes, grandes.
Aujourd'hui, je partage avec vous ma réflexion sur mon déménagement "minimaliste" et un peu plus...
Cela fait maintenant plusieurs mois que j'ai entrepris de mettre en place dans ma vie une approche minimaliste qui a pour but de me défaire de superflus et de ne garder que l'utile, le beau et l'agréable.
Plus de moins pour plus de mieux
En finir avec les attrapes poussières, les espaces encombrés, les objets qui trainent au fond des tiroirs et qui ne sont jamais utilisés, avoir une penderie composée seulement des vêtements que j'aime et que je porte... c'est un art de vivre et de consommation qui me donne un sentiment d'harmonie et qui me fait comprendre combien sans le savoir, nous "portons" avec nous le poids de nos possessions.
En faisant ce grand trie sur plusieurs mois, j'ai vécu beaucoup de chamboulements plus personnels. Les objets ne sont pas juste des objets, ils sont aussi le lien qui nous rattache au passé, à des souvenirs, à un sentiment d'exister, à notre peur de manquer... En voici mes réflexions :
J'ai cru mourir
Plusieurs fois lors de ce grand désencombrement "j'ai cru mourir". Plus j'arrivais à me défaire de choses, à faire du vide, à donner moins de place à des objets et plus à ma personnalité... plus j'ai dû faire face à mes peurs les plus profondes. Ce sentiment d'exister et d'avoir une place sur terre persuadée que les objets étaient ma façon d'y laisser une "trace" pour dire ", j'existe, je compte !". Se confronter à cette peur du vide et donc pour moi à la mort a été étonnante (je ne m'y attendais pas) et m'a permis de réaliser tout un cheminement sur moi-même. Plus je me détachais, plus je voyais le vide, plus j'avais l'impression de mourir, en faisant face à mon égo. Puis s'en est suivi un état de grande liberté, de plaisir, d'harmonie intérieure.
L'art du minimalisme, une vraie thérapie
Je le dis tout le temps, mais apprendre à se défaire du matériel est une thérapie bien plus profonde que l'on ne puisse s'en douter. J'ai aussi eu des phases où la nuit, j'avais plus de cauchemars, comme pour briser mes chaînes du passé. Car oui, les objets se sont surtout des résidus du passé, qui bien souvent nous empêchent de vivre au présent.
Qu'est-ce que je vais laisser, léguer ?
Cet accrochement aux objets, je l'ai compris... c'est dire :"j'existe", "je suis là" "et je vais laisser des traces sur cette terre, aux autres"... Ils vont récupérer mes souvenirs pour eux-mêmes se souvenir de moi. Grâce à ces objets, on ne m’oubliera pas.
Aujourd'hui, je déplore d'imaginer que je puisse laisser quantité de choses à qui que ce soi. Que d'encombrement, que de stress et de temps passeraient-ils à trier toutes ces affaires qui dans les faits ne sont que des "objets", "des scrogneugneux"... des "attrapes poussières"?
Un bon bout de chemin
Je suis très fière du chemin déjà accompli et c'est très intéressant de voir que même encore aujourd'hui je vis avec moins que ce que je possède, puisque beaucoup de mes affaires sont dans des cartons entreposés chez mes parents. Un sentiment qui me fait penser, que, lorsque j’emménagerai dans ma future maison, un nouveau trie devra être fait.
Le travail n'est pas fini !
Eh oui... vous l'avez compris, je ne suis pas encore arrivée à la légèreté que je vise. C'est d'ailleurs assez inouï quand on pense à tout ce qui est partis ( donnés, vendus, jetés)... comme quoi !
J'ai analysé là où j'ai encore du travail à faire : ma collection de compléments alimentaires, mes tas de carnets, ma musique (que j'aimerai avoir seulement sur MP3), ma boîte de pharmacie beaucoup trop volumineuse, et j'ai encore besoin de quelques mises au point pour ma penderie.
Plus j'avance dans mon approche minimaliste, plus je me demande ce qui compte vraiment pour moi ?!
Un intérieur lumineux, clair et épuré tout en restant esthétique et confortable. Être proche de la nature. Avoir des vêtements de qualités dans lesquels je me sens bien. Des bijoux que j'aime porter et dont je ne change pas. Un ordinateur, de la musique que j'aime, quelques bons livres (mais surtout pas quantité d'étagères pleines), une boîte de souvenirs et de bons aliments dans mes placards de cuisine, une belle vaisselle fonctionnelle. De l'argent pour m'offrir des moments de vie heureux et non des tas d'objets.
Plus on se défait des possessions, plus on ressent les bienfaits de s'en défaire.
C'est incroyable et tellement vrai dans mon cas !
Et vous, vos posséssions, servent elles inconsciemment à laisser une trace de vous ?!
Et pour rappel :
Tout commence toujours par une livre (article référent ici)
Le livre fait
partie de ces "objets" qui rentrent dans votre vie à des moments-clés.
Ils vont alors avoir le rôle de vous distraire, de vous faire réfléchir,
de vous changer, de vous faire évoluer... mûrir. C'est Dominique Loreau, il y a déjà de nombreuses années de cela, qui au travers de son livre l'Art de la simplicité
a été le pied à l'étrier de toute cette transformation de mon rapport à
la consommation. C'est elle qui m'a ouvert les portes du minimalisme,
et s'en ait suivi naturellement la lecture de ses plusieurs autres livres sur le sujet qui m'a passionné et permis de me situer des convictions sur le sujet.